On a trop parlé de la reprise du championnat du football. Par contre, rien ne filtre en ce qui concerne les sports individuels qui ont, eux aussi, des intérêts sportifs considérables. Le tennis, qui a grimpé en popularité ces dernières années, est un sport qui a trop chômé à cause du Covid-19. Les tournois de clubs, les entraînements et, bien sûr, les compétitions internationales sont à l’arrêt. Une reprise pour bientôt ?
Comme le foot, toute reprise doit être bien réfléchie. Il y a également l’aval de la tutelle et des autorités compétentes qui reste le premier facteur dans cette affaire. La FTT, à travers les dires de sa présidente Salma Mouelhi, qui vient d’exposer son plan de reprise au ministre des Sports Ahmed Gaaloul, veut que les entraînements reprennent le 26 mai prochain (juste après Ramadan). Ça devait être le point de départ pour retrouver, si l’aval du ministère des Sports est là, le rythme pour les joueurs internationaux. On ne devra pas s’attendre à un retour massif de compétitions locales du circuit. Les tournois des clubs, qui voient un grand rassemblement, ne sont pas ciblés par cette douce reprise.
Il y a le retour aux entraînements (rien ne vaut le court pour taper dans une balle de tennis) essentiellement des joueuses et des joueurs de la sélection, en premier lieu, Ons Jabeur, Malek Jaziri, Skander Mansouri, Aziz Dougaz, Moez Chergui et leurs équipiers qui préparent la coupe Davis ou des tournois internationaux. Et si on prend en compte la date dictée par l’ITF de juillet pour reprendre les compétitions officielles, le mois de juin sera donc consacré aux entraînements poussés et à rythme croissant, pour des internationaux qui n’ont pu que tenir , autant que possible, leur condition athlétique ( exercices de renforcement à domicile en période de confinement).
La FTT a-t-elle calculé le coup comme il faut ? C’est-à-dire est-ce qu’elle a prévu les conditions logistiques qui permettent d’éviter la contamination ? Il faut aussi se demander si la FTT a prévu également une structure claire et des moyens de contrôle consistants si elle entend tenir en juillet le championnat national et son challenger. Comme le foot et les autres sports, la décision de reprise ne dépend pas seulement de la FTT. Encore, le flou persiste, puisqu’on n’a pas de date fixe et irrévocable.